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  • : Artisans du Monde du Loiret
  • : 40 ans de Commerce Équitable avec Artisans du Monde. Vente en boutique de produits alimentaires et artisanaux issus du Commerce Équitable à Montargis et Orléans.
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L'association locale

Les groupes locaux d'Artisans du Monde de Montargis et d'Orléans regroupent des bénévoles qui assurent la gestion et l'ouverture de la boutique, mais aussi des ventes extérieures pour des comités d'entreprise, des collectivités, des marchés de Noël. Pour nous, le commerce équitable doit avoir 3 dimensions :
- L’action commerciale : la vente de produits alimentaires et artisanaux, en boutique et / ou lors d’actions extérieures,
- L’action éducative : l’éducation au commerce équitable et à la consommation responsable avec l’organisation d’animations en direction des enfants (écoles primaires et collèges), des jeunes (lycées et universités), des adultes (via les comités d’entreprises ou autres),
- L’action politique : les campagnes et le plaidoyer qui consistent à faire pression sur les décideurs politiques et économiques locaux, nationaux et internationaux, en relayant et/ou en organisant des campagnes d’opinion publique, des débats, des conférences, des actions « coup de poing » dans l’optique de la défense de positions clairement définies au niveau national portant sur le droit à des Droits Economiques, Sociaux et Culturels (DESC), la souveraineté alimentaire, le droit à protéger les marchés nationaux, la régulation publique du commerce international, etc...

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Les Fonds De Tiroirs

Qui sommes nous ?

Dans nos boutiques, nous vendons des produits alimentaires et artisanaux issus à 100% du Commerce Equitable. Nous informons également le public sur nos produits et nos actions par le biais de conférences, débats, projections de films, bulletins d'information, stands.


Artisans du Monde du Montargois
3 rue Jean Jaurès 45120 Chalette sur Loing


Ouverture 

le jeudi jeudi de 15h à 18h

le vendredi de 15h à 20h

le samedi de 16h à 18h
Pour plus d'informations contactez

Antoine Giffard e-mail: link


Artisans du Monde Orléans

237 rue de Bourgogne 45000 Orléans


Ouverture le lundi de 14h à 19h

et du mardi au samedi de 10h à 19h

Pour plus d'informations contactez

Noëlle Lefeuvre e-mail: link

29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 14:21

Le cycle infernal du coton africain

 

Ce texte date de la fin de l'année 2005, il y a 3 ans donc, mais reste tout de même d'une grande actualité


Accord de l’OMC à Hong-Kong du 18 décembre 2005


29 décembre 2005



En Afrique de l'Ouest et Centrale, la production et le commerce du coton font vivre plus de 10 millions de personnes. L'or blanc, comme l'appelle les Africains, représente plus de la moitié des recettes d'exportation de pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Tchad ou le Bénin.

 

 

Aux Etats-Unis, 25.000 exploitants aisés produisent le coton industriellement. Les coûts de production de ce coton sont très élevés, mais les producteurs bénéficient d'un prix garanti supérieur au cours mondial, et les grosses entreprises sont assurées de pouvoir exporter, grâce à un système très complexe de subventions, qui coûte au trésor américain la bagatelle de près de 4 milliards de dollars.

 

Aussi déterminantes que soient les subventions accordées par les Etats-Unis (à côté de celles, moins significatives, de l'Union européenne et de la Chine) à leurs producteurs de coton, il est illusoire de penser que leur suppression suffirait à elle seule à arrêter l'effondrement des prix et à permettre à l'Afrique de l'Ouest et du Centre de faire jouer ses avantages comparatifs dans un marché plus libéralisé.

 

Les prix du coton américain déterminent très largement les prix mondiaux, mais le facteur le plus déterminant dans la chute des cours est surtout lié au caractère « dérégulateur » du nouveau Farm Bill. Et en particulier, à la disparition de deux instruments essentiels de maîtrise de l'offre du coton, à savoir le gel des terres et le stockage public des récoltes. La disparition de ces instruments régulateurs a entraîné une surproduction et explique en partie la hausse spectaculaire du dumping dénoncé depuis Cancun, par plus de la moitié des nations du monde.

 

Près de deux tiers de la production américaine est en effet exportée à prix bradés. Les Etats-Unis, en devenant le premier exportateur de coton au niveau mondial (40 % du total des exportations), est aujourd'hui un « price maker » majeur et le principal responsable de la dépréciation des cours du coton.

 

Cette diminution du cours du coton constitue un réel manque à gagner pour l'Afrique de l'Ouest (4ème exportateur mondial). Et cela malgré des coûts de production relativement bas et une qualité de fibre très élevée. En 2001, les exportateurs d'Afrique subsaharienne ont perdu 302 millions de dollars en conséquence directe des subventions américaines sur le coton.

 

Cette situation a mis en lumière l'injustice flagrante de politiques commerciales inéquitables et surtout l'incohérence des pays développés qui prétendent soutenir les efforts de développement des pays les plus pauvres alors qu'ils les appauvrissent au travers du dumping. Suite à cette évidence, la mobilisation populaire et les réactions des gouvernements concernés sont, depuis deux ans, à la mesure du préjudice subi par ces pays qui comptent parmi les moins avancés !

 

Dès novembre 2001, plusieurs organisations de producteurs de coton du Mali, du Burkina Faso et du Tchad ont diffusé des pétitions demandant l'arrêt des subventions à l'exportation responsables de la chute du cours du coton. Le CCIC (Conseil consultatif international du coton) a calculé, dès 2001, l'impact de ces subventions sur le prix mondial du coton.

 

En août 2002, Oxfam a rédigé un dossier (cultiver la pauvreté) illustrant cet impact et détaillant les responsabilités. En septembre 2002, le Brésil a déposé une plainte auprès de l'Organe de règlement des différends de l'OMC. Celle-ci remettait en cause la légalité des subventions américaines sur le coton au regard de leurs obligations dans l'accord sur l'agriculture de l'OMC et dénonçait le préjudice financier subi par les cultivateurs de coton brésiliens.

 

A la suite de cette plainte, de nombreux acteurs ont insisté auprès des pays de l'AOC (Afrique de l'Ouest et du Centre) pour qu'ils rejoignent le Brésil dans ses démarches à l'OMC. Mais en mai 2003, le Burkina Faso, le Mali, le Tchad et le Bénin ont choisi la voie diplomatique en soumettant à l'OMC une initiative sectorielle sur le coton. Une initiative demandant aux Etats-Unis et à l'Union européenne, la fin des subventions à l'exportation et le paiement de compensations.

 

Des dizaines de milliers de pétitions soutenant « l'initiative coton », ont été envoyées aux Etats-Unis et remises aux autorités de l'OMC. La semaine avant la conférence de Cancun, Oxfam a organisé de nombreuses rencontres entre les représentants de producteurs (réunis au sein du ROPPA, le Réseau des paysans et producteurs de l'Afrique de l'Ouest), les représentants des quatre gouvernements et des responsables de l'UE, français, belges, néerlandais et nord-américains, afin qu'ils appuient l'initiative.

 

Mais à Cancun, les pays développés n'ont pas répondu aux attentes des pays africains. Depuis lors, et bien que l'Union européenne ait partiellement découplé ses subventions aux cultivateurs de coton grecs et espagnols, la situation n'a pas vraiment beaucoup évolué.

 

Les pays développés ont proposé d'examiner séparément les volets commerciaux et ceux liés au développement. Des conférences ont été organisées depuis, et une rencontre devrait se tenir en juillet à Paris. Mais si ces démarches peuvent aboutir à la mobilisation de fonds, celles-ci ne sont pas pour autant dénuées de risques. A commencer par celui de se satisfaire de « réformettes » qui ne changeraient pas structurellement l'iniquité des politiques commerciales actuelles.

 

Pour l'heure, le jugement de l'OMC, consécutif à la plainte du Brésil, a reconnu l'illégalité du dumping pratiqué par les Etats-Unis ! Au-delà du symbole, c'est surtout une occasion à ne pas manquer pour exiger des règles commerciales plus équitables et plus solidaires ![1]

 

Faustin Kuediasala

[1]: aujourd'hui je ne sais pas où en est cette plainte (ndr)


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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 14:19

Nestlé et le commerce de l’eau en bouteille


Alors que l’eau potable se fait de plus en plus rare sur la planète, des multinationales comme Nestlé investissent massivement dans le nouveau commerce très lucratif de l’eau en bouteille. Cet article propose un tour d’horizon des modalités, paramètres et conséquences de ce nouveau marché qui transforme un élément vital en source de profit.


Le nouveau marché de l’or bleu


On assiste actuellement à une crise mondiale de l’eau, qui se manifeste à travers la pénurie croissante d’eau potable et la multiplication des maladies hydriques, causées par la pollution industrielle, la contamination des lacs et rivières, le traitement insuffisant des eaux usées, l’assèchement des sources, etc. Selon une estimation des Nations Unies, 36’000 personnes meurent chaque jour par manque d’eau potable ou par ingestion d’eau contaminée ; 1,5 milliards de gens sont privés d’accès à l’eau, et ce chiffre atteindra en 2025 les deux tiers de la population mondiale .


Face à cette catastrophe humanitaire, les gouvernements et institutions internationales prônent la privatisation, la commercialisation et l’exportation de l’eau, justifiant ces mesures par l’effet prétendu bénéfique du libre-marché. Lors du deuxième Forum Mondial de l’Eau à la Haye en 2000, l’eau a été officiellement définie non pas comme un « bien commun » ou un « droit humain » mais comme un « besoin essentiel », ce qui permet d’en faire désormais une marchandise soumise aux lois de l’offre et de la demande .


Les entreprises privées intéressées par le marché de l’eau soutiennent activement ce programme qui leur ouvre des possibilités de profit énormes. Il s’agit d’une part des sociétés transnationales de distribution d’eau comme Suez (ex-Suez-Lyonnaise des Eaux) et Veolia (ex-Vivendi), d’autre part des quatre multinationales qui se partagent le marché de l’eau en bouteille : Nestlé, Danone, Coca-Cola et PepsiCo.


-  Nestlé Waters, champion de l’eau en bouteille


Nestlé est le numéro un mondial du marché de l’eau en bouteille, avec environ 17% du marché global. Nestlé Waters, la division eau du groupe Nestlé, avait en 2004 un bilan de 8.04 milliards de francs suisses de chiffre d’affaire ; en 2003, près de 20% des investissements de Nestlé avaient été faits dans ce secteur. Autrement dit, ce marché est non seulement très lucratif mais aussi en pleine croissance. C’est dans les années 80, alors que l’eau en bouteille devenait progressivement un produit de consommation de masse, que Nestlé a commencé à conquérir ce marché en établissant des sites de production et en rachetant de nombreuses entreprises d’embouteillages en Amérique du Nord et en Europe . Actuellement, Nestlé Waters est présente dans 130 pays, et détient 77 filiales, dont cinq marques internationales (Perrier, Vittel, Contrex, Acqua Panna, San Pelegrino), une septantaine de marques régionales prévues pour un marché local (comme Poland Spring ou Arrowhead aux Etats-Unis, Vera en Italie, San Narciso en Espagne, Saint Spring en Russie, Baraka en Egypte, La Vie au Vietnam, etc.), et deux "marques mondiales à production multi-site", concept qui consiste à commercialiser sous une marque unique une eau pompée à des lieux différents, ce qui réduit les coûts logistiques tout en visant un marché global. Il s’agit de la marque Nestlé Aquarel, apparue en 2000 et vendue déjà dans 11 pays européens, et de Nestlé Pure Life, lancée en 1998 au Pakistan, destinées surtout aux pays du Sud, et qui contient ce qu’on appelle de l’eau de synthèse, ou de l’eau traitée (cf. encadré).


Le nom de Nestlé est rarement mentionné sur les étiquettes, pour réduire les risques de boycott en cas de scandale alimentaire, mais aussi pour bénéficier d’une large palette de produits différentiés. Pour conquérir le marché mondial, la stratégie de Nestlé consiste en effet à combiner la vente de marques connues au niveau national et international avec des marques locales et régionales, de jongler avec plusieurs produits de différentes catégories, marques, prix et clientèles-cibles. Cette multiplication et diversification de l’offre s’illustre aussi par l’émergence, aux USA puis en Europe, du "Home and Office Delivery". Ce service de livraison de fontaines à eau est un produit totalement superflu, mais qui actuellement envahit les entreprises, administrations et centres commerciaux. Nestlé est le principal détenteur de ce marché en Europe.


- Pourquoi les gens achètent-ils de l’eau en bouteille ?


L’eau nous est amenée presque gratuitement à domicile par les services publics. Pourtant, les gens achètent et boivent de plus en plus d’eau en bouteille. En 1970, le marché de l’eau embouteillée représentait un billion de litres vendu dans le monde par année ; en 1980, ce chiffre avait doublé ; à la fin des années 80, il s’agissait de 7,5 billions de litres par années ; et en 2003, on avait passé à 84 billions de litres (T. Clarke 2005, p.9). On assiste ici à l’émergence d’une « nouvelle culture de la consommation de l’eau en bouteille » (id., p.66). Celle-ci est le résultat d’une campagne marketing et médiatique très puissante et efficace, qui cherche notamment à nous convaincre que l’eau en bouteille serait un produit plus pur, plus sûr et de meilleure qualité que l’eau du robinet. On peut voir là une « double stratégie » de manipulation : dans un premier temps, il s’agit d’entretenir la méfiance du public envers l’eau du réseau, et de décrédibiliser les services publics de gestion de l’eau qui de leur côté n’ont aucun budget publicitaire pour défendre leur image. Dans un deuxième temps, il reste à proposer une solution rassurante, une alternative nécessaire (id., p.66-67). Cette tactique a été appliquée par exemple au Pakistan, où Nestlé a organisé des séminaires pour sensibiliser les gens au problème de l’hygiène de l’eau en insistant sur l’état catastrophique de l’eau municipale, quelques mois avant de lancer la marque Pure Life . L’eau en bouteille doit aussi son succès aux campagnes des nutritionnistes qui ont commencé dans les années 90 à dénoncer les problèmes d’obésité et de désydratation, accusant l’industrie des fast-food et des boissons gazeuses. Dès lors, l’eau en bouteille a été présentée par la publicité comme une alternative aux boissons sucrées, une boisson associée à une vie saine, active et sportive. De même, on insiste sur la fraîcheur et le goût agréable de l’eau en bouteille, dont la consommation deviendrait alors un plaisir raffiné, un luxe, voire un signe extérieur de richesse, de statut ou de classe. Pureté, sécurité, nature, santé, bien-être, hédonisme, dynamisme ou distinction sociale... autant de notions qui font l’impasse sur le fait que l’eau du robinet contient en moyenne autant de minéraux utiles à l’organisme, et offre la même qualité que l’eau en bouteille : les normes et les contrôles qui réglementent l’eau du réseau sont même en général plus strictes que celles de l’eau embouteillée, et cette dernière présente en réalité des conditions peu propices à une véritable sécurité alimentaire - stagnation de l’eau dans du plastique, longs délais de consommation liés au transport et au stockage, etc. Une étude du Natural Ressource Defense Council dans des supermarchés américains a d’ailleurs montré qu’un tiers des eaux en bouteille vendues dans le commerce contenaient des substances indésirables. Autrement dit, on achète de l’eau en bouteille non pas pour son contenu objectif mais pour son image, pour les symboles qu’elle véhicule. En l’affublant de toute une série de connotations sociales, symboliques et imaginaires, l’industrie a réussit à transformer un élément presque inodore, incolore et gratuit en un pur produit commercial.


- L’eau en bouteille, une fausse solution à la crise de l’eau


Loin de résoudre les problèmes sanitaires dans les pays du Sud comme le prétend notamment Nestlé, l’eau en bouteille ne fait qu’aggraver la crise humanitaire et l’inégalité sociale. Tout d’abord en raison de son prix exorbitant : certes, elle peut approvisionner les classes supérieures des deux hémisphères, mais elle reste totalement inabordable pour les populations démunies du Sud. Plus grave, le commerce de l’eau embouteillée a tendance à « décourager les pouvoirs publics à investir dans l’amélioration de la distribution d’eau potable » (cf. Attac contre l’Empire Nestlé, p.118) ; en ce sens, ce marché contribue à faire baisser ou à maintenir une mauvaise qualité de l’eau du réseau. De plus, l’exploitation des sources par des multinationales est préjudiciable pour les systèmes traditionnels de gestion et de distribution d’eau ; Nestlé achète dans le monde entier, souvent à des prix dérisoires, des concessions de prélèvement sur les sources dont elle garde ensuite le monopole en excluant les communautés locales qui se voient privées de leur accès vital et légitime à l’eau potable .


Au niveau écologique, la surexploitation des sources engendre des dégâts irréparables sur l’équilibre environnemental. Pour répondre à une demande en croissance exponentielle, Nestlé réalise souvent des forages et des drainages excessifs qui dépassent le taux de reconstitution naturelle des nappes phréatiques et conduisent à l’assèchement des réserves d’eau - après quoi la multinationale déplace ses usines dans un autre site. Le cas le plus fameux est celui du Parc d’eau de Sao Lourenco au Brésil, qui abrite plusieurs sources d’eau minérale connue pour sa haute minéralisation et ses propriétés curatives. Nestlé y a installé en 1994 des usines de pompage et d’embouteillages pour y produire son eau de synthèse Pure Life. Depuis 1996, Nestlé a foré illégalement deux puits de plus de 150 mètres de profondeur pour y pomper 30’000 litres par jour, ce qui a conduit au changement de composition des minéraux dans certaines sources et même au tarissement de l’une d’elles . Enfin, une étude du WWF en 2001 a montré que l’industrie de l’eau en bouteille utilisait 1,5 millions de tonnes de plastique chaque année. Un cinquième seulement de ces bouteilles sont reçyclées - la production étant moins coûteuse que le recyclage. Tony Clarke (2005, p.61-65) montre comment l’industrie de l’eau en bouteille et l’industrie du plastique travaillent main dans la main pour d’une part éviter et contourner les législations en matière de recyclage, et d’autre part pour élaborer des plans marketings qui visent à faire croire au public que leur produit respecte l’environnement.


- Actions possibles et résistances citoyennes


Comment réagir contre cette marchandisation irresponsable et désastreuse d’une ressource naturelle vitale qui devrait rester un bien collectif ? La première chose à faire est sans doute de boire l’eau du robinet qui, en Suisse du moins, a encore le multiple avantage d’être publique, bon marché, sure, saine et de bonne qualité. Mais au-delà de cet acte de "consommAction" nécessaire mais insuffisant (cf. article dans ce même numéro), des actions politiques sont possibles et utiles. On peut citer par exemple l’impact international de la campagne du Mouvement brésilien de citoyenneté pour l’eau qui, si elle n’est pas encore arrivée totalement à ses fins, a du moins attiré l’attention du public sur les activités de Nestlé dans le parc de Sao Laurenco. En Amérique du Nord, la présence de Nestlé a plusieurs fois été l’objet de controverses politiques, comme dans les états du Wisconsin, du Michigan ou en Floride. En 2001 par exemple, l’administration du Michigan a accordé pour 100 USD à Nestlé Waters North America une licence d’exploitation de 4 sources près des Grandes Chutes du Michigan, où Nestlé a installé une usine qui pompait 380 à 1100 litres d’eau par minutes, vendues sous la marque « Ice Mountain ». Grâce à un mouvement de résistance créé par trois tribus indiennes, une plainte a été déposée et a conduit en novembre 2003 à une décision du tribunal de fermer l’exploitation. Un autre exemple réjouissant nous est fournit par le travail d’attac neuchâtel, à l’origine d’un mouvement citoyen qui a pu empêcher en 2001 que Nestlé reçoive une concession d’exploitation sur l’eau minérale d’une source à Bevaix. Ces succès - tout relatifs et provisoires qu’ils sont - nous montrent l’intérêt et l’importance des mouvements de résistances face aux multinationales. Plus en amont, la création des Forums alternatifs mondiaux de l’eau (en 2003 à Florence, en 2005 à Genève, et bientôt en 2006 au Mexique) reflète la volonté actuelle de différents représentant-e-s de la société civile de se mobiliser et de se coordonner pour défendre à tous les niveaux un modèle de gestion publique, collective et citoyenne de l’eau.

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 14:03

La PAC est malade...soignons la PAC - Dossier de presse




Présentation de la campagne


Alors que les « émeutes de la faim » mettent brutalement sur le devant de la scène l'agriculture et l'alimentation, sept organisations (Attac France, les Amis de la Terre, le CRID1, le CCFD2, le CFSI3, la Confédération paysanne, la fédération Artisans du Monde et Peuples Solidaires) lancent une vaste campagne de mobilisation pour défendre une agriculture durable et solidaire, au Nord comme au Sud.

L'agriculture est également au cœur de l’actualité européenne en 2008 : la Commission européenne dresse actuellement le bilan de santé de la Politique Agricole Commune (PAC) et la France, qui présidera l'Union Européenne (UE) à partir du 1er juillet prochain, a fait de la préparation de la PAC d'après 2013 l’un de ses dossiers prioritaires.


Cette campagne d’information et d’interpellation des décideurs français se déroulera du 15 avril au 23 septembre 2008, date à laquelle une pétition sera remise au Conseil européen informel des ministres de l’agriculture. Le site www.soignonslapac.org permettra de suivre l’actualité de cette campagne (actions de sensibilisation, réunions publiques…), de se mobiliser en signant la pétition et de s’informer sur l’évolution des discussions autour de la politique agricole européenne.


Quel bilan de santé ?


A travers cette campagne, nous souhaitons dresser notre propre bilan de santé de la PAC et faire part de nos propositions pour une politique agricole au service d’une agriculture durable et solidaire : une agriculture diversifiée et de qualité, satisfaisant prioritairement les besoins des marchés locaux, créatrice d’emplois, respectueuse de l’environnement et répartie sur tout le territoire.


La politique européenne a une forte influence sur les marchés mondiaux et donc sur les agricultures du monde entier. Si elle peut représenter pour les pays du Sud un modèle car elle a permis d’assurer l’autosuffisance alimentaire de l’Europe à la sortie de la guerre, elle constitue également une menace en réduisant leur capacité à nourrir leurs populations.

Certaines exportations et importations ont un impact négatif sur les agricultures au Sud : concurrence déloyale par le biais des subventions aux exportations, impact social et environnemental des monocultures d’exportations au Sud pour répondre à la dépendance européenne en protéines….

Et tout cela dans un contexte de libéralisation des marchés mondiaux qui laisse sans défense les paysans du Sud et rend encore plus cruelle la flambée des prix alimentaires.


Au Nord, les mesures introduites par la PAC n’ont pas été sans conséquences négatives : alimentation standardisée, disparition de millions d’agriculteurs, répartition inégale des subventions et revenus entre agriculteurs et territoires, atteintes à l’environnement…le constat est sévère.


Soigner la PAC et garantir la souveraineté alimentaire


Il est aujourd'hui urgent que les citoyens interviennent dans le débat pour définir l’agriculture et l’alimentation de demain.

C’est pourquoi, nous les invitons à se mobiliser pour que l’UE reconnaisse le principe de souveraineté alimentaire comme objectif prioritaire de la PAC. Il est, en effet, nécessaire qu’elle privilégie la production de produits consommés au niveau régional. En contrepartie, l’UE doit reconnaitre le droit des autres pays à se nourrir par eux-mêmes.


Dans cette perspective, nous estimons que ses récentes propositions, dans le cadre du bilan de santé, orientées vers une libéralisation accrue des marchés, ne feront qu’alourdir les catastrophes actuelles. Il est indispensable de maintenir des outils de maîtrise des marchés et de régulation comme les quotas laitiers, alors que la Commission européenne veut y mettre fin d’ici 2015, mais également les protections douanières aux frontières bannies par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).


DIAGNOSTIC UNE PAC FOLLE ?


En Europe, la PAC est née au lendemain de la seconde guerre mondiale afin d’assurer la sécurité alimentaire de la population au sein d’un marché protégé. Grâce à des mécanismes de prix garantis, les agriculteurs ont pu bénéficier de prix rémunérateurs et la production s’est accrue. A partir des années 70, la production européenne est même devenue excédentaire, à tel point qu’il a fallu trouver des moyens d’écouler les stocks.


L’UE a donc décidé de subventionner ses exportations par des mécanismes de « restitutions » pour vendre ses produits sur les marchés mondiaux à des prix bradés, nettement inférieurs aux coûts de production.

Cette pratique de « dumping » a largement contribué à faire chuter les prix agricoles sur les marchés mondiaux et à concurrencer les agricultures vivrières des pays du Sud, dont les niveaux de productivité du travail sont beaucoup plus faibles.

Avec la hausse de certains prix agricoles mondiaux, cette question ne semble plus d’actualité. Toutefois, personne ne peut garantir qu’une telle situation sera stable, durable et concernera tous les produits, comme l’illustre l’effondrement actuel des cours du porc.

(crédit photo : FNC/VAM)


Parallèlement, l’UE a cherché à rapprocher les prix payés aux producteurs des cours mondiaux en compensant partiellement la baisse des prix par les mécanismes d’aides directes aux agriculteurs. Ces aides ont largement favorisé les agriculteurs ayant les surfaces les plus grandes ou les troupeaux les plus importants, et ont accéléré la concentration des exploitations.


En outre, l’UE est toujours très dépendante des importations de matières végétales riches en protéines (notamment en soja) pour son alimentation animale. Cette forte dépendance se fait au prix d’un coût environnemental et social très élevé provoqué par l’expansion des monocultures de soja en Amérique latine : déforestation, populations locales chassées, diminution des terres consacrées aux cultures alimentaires…

Ainsi, si l’ensemble des mesures de la PAC ont permis dans un premier temps d’assurer l’autosuffisance alimentaire de l’Europe, on peut constater aujourd’hui l’étendue des dégâts économiques, sociaux et environnementaux qu’elles ont entraînés.


Historique de la PAC


  • 1957 : signature du traité de Rome

  • 1962 : entrée en vigueur de la PAC

  • Années 70 : 1ers de la PAC : hausse des revenus agricoles, sécurité des approvisionnements assurée

  • Années 80 : crise de surproduction, concentration des productions, introduction des préoccupations environnementales

  • 1992 : 1ère réforme de la PAC : gel obligatoire des terres, introduction des aides directes à l’hectare ou à la tête d’animal, introduction du « deuxième pilier » de la PAC destiné au développement rural

  • 2003 : 2ème réforme de la PAC : découplage des aides, introduction de la conditionnalité des aides liée aux normes environnementales européennes

  • 2008 : bilan de santé de la PAC en vue de la prochaine réforme de 2013


LA PAC AUJOURD’HUI EN CHIFFRES…


L’UE est le premier importateur et exportateur mondial de produits agricoles, soit 24.2% des importations mondiales et 23.7% des exportations.

 


42% du budget de l’UE est consacré à la PAC.


Dans le cadre du bilan de santé la Commission européenne veut incorporer 10% d’agro carburants dans la consommation totale de carburants d’ici 2020.



En 2005, 11% des exploitants se partageaient 73% des aides.

 


L’Union européenne n’assure que 30% de ses besoins en protéines.



La population active agricole est passée de 2.3 millions d’exploitations en 1955 en France à 590 000 en 2003.



Les grandes cultures et la viande bovine sont les principales bénéficiaires de la PAC.

 



L’AGRICULTURE AU CŒUR DE L’ACTUALITE POLITIQUE EUROPEENNE


L'agriculture est au centre de l’actualité européenne en 2008 : la Commission européenne dresse actuellement le bilan de santé de sa politique agricole et la France, qui présidera l'UE à partir du 1er juillet prochain, a fait de la préparation de la PAC d'après 2013 l’un de ses dossiers prioritaires.


L’objectif de ce « bilan de santé » est de procéder à des ajustements de la réforme de 2003 et d’engager une réflexion prospective pour la mise en place d’une nouvelle PAC à l’horizon 2013. Les discussions ont été initiées fin 2007 par la Commission européenne et devraient aboutir à une nouvelle législation avant la fin de l’année.

Les propositions avancées s’orientent vers une libéralisation accrue des marchés et se traduisent par l’abandon progressif des outils de maîtrise des marchés et de régulation (quotas laitiers, réduction des mécanismes d’intervention pour les céréales, abandon du gel des terres…)

Cette volonté d’abandonner les outils de régulation est renforcée par la conjoncture actuelle de prix agricoles élevés.


La France est très active sur le dossier du bilan de santé en raison de son intérêt particulier pour la PAC (c’est le principal pays bénéficiaire). Selon les dernières déclarations publiques, les objectifs qu’elle souhaite défendre pour la PAC d’après 2013 sont :


  • assurer la dépendance et la sécurité alimentaire de l’UE ;

  • contribuer aux équilibres alimentaires mondiaux ;

  • préserver les équilibres des territoires ruraux ;

  • participer à la lutte contre les changements climatiques et l’amélioration de l’environnement.


LES REVENDICATIONS DE LA CAMPAGNE


A l’heure actuelle, la PAC doit permettre :

- aux consommateurs de se procurer des aliments de meilleure qualité à un prix juste et stable;

- aux agriculteurs de vivre décemment de leur travail;

- aux paysans de Sud de ne plus subir la concurrence déloyale d’exportations européennes;

- à l’environnement d’être mieux protégé.


Pour cela, la PAC doit poursuivre un objectif de souveraineté alimentaire. Il est, en effet, nécessaire qu’elle privilégie la production de produits consommés au niveau régional. En contrepartie, l’UE doit reconnaitre le droit des autres pays à se nourrir par eux-mêmes.


Cet objectif de souveraineté doit être mis au service d’une agriculture durable et solidaire : une agriculture diversifiée et de qualité, satisfaisant prioritairement les besoins des marchés locaux, créatrice d’emplois, respectueuse de l’environnement et répartie sur tout le territoire.


Pour aller dans ce sens, il est important de porter des revendications à trois niveaux : international, européen et national.


Au niveau international


Les Nations Unies doivent reconnaitre, élaborer et garantir le « droit à la souveraineté alimentaire » c'est-à-dire le droit des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire sans dumping vis-à-vis des pays tiers.

Ce droit devra être respecté par les autres Etats ainsi que par les organisations internationales, notamment dans le cadre des négociations commerciales bilatérales ou multilatérales, et toute violation doit être sanctionnée.


Au niveau européen


L’UE doit proposer une réorientation de la PAC vers une production agricole durable, de qualité et de proximité. Pour cela, il est nécessaire de :


1- Maintenir les outils de maîtrise de la production


Alors que la Commission européenne veut largement y mettre fin, nous estimons au contraire que ces outils doivent être renforcés dans la mesure où ils jouent un rôle de « filet de sécurité » pour les agriculteurs. Il est donc important de maintenir les quotas laitiers4 ainsi que les aides au stockage.


2- Réorienter les aides de la PAC pour rendre légitime le soutien à l’agriculture, en visant des objectifs d’agriculture durable.


Dans ce cadre là, nous proposons :

  • Un accompagnement de tous les agriculteurs qui le souhaitent vers l’agriculture durable par des mesures incitatives.

  • Un plafonnement des aides octroyées : pour répartir les aides plus équitablement, il faut les plafonner par actif et par exploitation dans le but de favoriser l’emploi et d’éviter la concentration des exploitations.

  • Une orientation des pratiques d’alimentation animale de l’UE vers l’autonomie en protéines (en favorisant des alternatives d’approvisionnement en protéines)

3- Mettre fin aux pratiques de dumping, préjudiciables aux agricultures des pays du Sud.


Au niveau national


La réorientation de la PAC à l’échelle nationale doit aller dans le même sens qu’au niveau européen pour que les aides reçues par les agriculteurs français se dirigent vers une agriculture de qualité.

La France dispose de moyens pour orienter les systèmes d’exploitation et mieux répartir les soutiens publics, elle doit les utiliser.



NOS ACTIONS


Les axes de mobilisation:


1/ Informer et sensibiliser un large public aux enjeux de l’agriculture durable et de la réforme de la PAC


Toutes les organisations impliquées dans la campagne mèneront différentes actions de sensibilisation auprès du grand public : soirées/débats, projection de film, conférences, stands d’information, rencontres avec des producteurs locaux…


Le site Internet www.soignonslapac.org propose également de nombreuses ressources sur cette campagne (argumentaire, interviews, etc.) et permet de télécharger les différents outils : affiche, dépliants, tracts…


2/ Signer la pétition


Les citoyens sont invités à soutenir cette campagne en signant une pétition qui sera remise au ministre français de l’agriculture lors du Conseil informel des ministres de l’agriculture européens, qui se tiendra à Annecy du 21 au 23 septembre. La pétition est également disponible sur le site web de la campagne.


3/ Rencontrer les élus


Tous nos réseaux sont encouragés à interpeller leurs élus locaux sur cette campagne pour leur présenter notre vision de l’agriculture durable et les inviter à relayer nos positions lors des débats parlementaires et auprès du ministre de l’agriculture.


L’agenda de la société civile


La Commission européenne présentera le 21 mai ses propositions formelles sur le bilan de santé de la PAC. Pour rebondir sur ces propositions, l’ensemble des organisations partenaires de la campagne ont décidé d’organiser une grande conférence-débat à Paris le 28 mai sur le thème : « Quelles agricultures face au défi alimentaire mondial ? » en présence de chercheurs, agriculteurs, représentants du gouvernement et organisations de la société civile.


Une importante mobilisation à l’échelle européenne est également prévue à Annecy lors du Conseil européen informel des ministres de l’agriculture de septembre. Organisations agricoles, de solidarité internationale, et d’environnement ont prévu de se réunir pour :

  • donner de la visibilité à l’agriculture durable et paysanne au grand public. L’objectif est de montrer que cette agriculture existe, qu’elle est moderne et qu’elle répond aux enjeux actuels. Pour cela, différents évènements vont être organisés : conférence, atelier, débat, manifestation, animation culturelle, stands, concert….

  • exprimer leurs revendications aux autres paysans et aux ministres.


LES ASSOCIATIONS PARTENAIRES DE LA CAMPAGNE



Plusieurs types d’organisations sont parties prenantes de cette campagne : syndicats agricoles, ONG de développement, d’environnement… L’ensemble de ces organisations ont décidé de travailler ensemble pour s’impliquer dans le débat sur la PAC et influencer la réorientation de la politique agricole européenne.


ATTAC France


Fondée en 1998, Attac promeut et mène des actions de tous ordres en vue de la reconquête, par les citoyens, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans l’ensemble du monde.

Mouvement d’éducation populaire, l’association produit analyses et expertises, organise des conférences, des réunions publiques, participe à des manifestations…

www.france.attac.org


Les Amis de la Terre


Les Amis de la Terre est le premier réseau écologiste mondial. Présent dans 72 pays, il coordonne des actions aux niveaux local, national et international.
Pour répondre aux crises environnementales et sociales majeures, les Amis de la Terre mènent des campagnes transversales sur la réforme des institutions financières, l’agriculture et les OGM, les changements climatiques et la protection des forêts tropicales.

www.amisdelaterre.org


La Confédération Paysanne


La Confédération paysanne est un syndicat paysan, né en 1987, devenu et reconnu depuis comme une composante essentielle et incontournable du syndicalisme français.

Depuis sa création, la Confédération Paysanne remet en cause le modèle de développement agricole productiviste des 40 dernières années qui continue d’engendrer une diminution constante du nombre de paysans, une baisse des prix agricoles, des surproductions à répétition, des crises sanitaires récurrentes, de fortes inégalités entre régions françaises, européennes et mondiales.

www.confederationpaysanne.fr



Le CRID (Centre de Recherche et d’Informations pour le Développement)


Fondé en 1976 par 8 associations, le CRID avait pour objectif de produire une réflexion sur le développement et la coopération internationale. Il rassemble aujourd’hui 53 associations de solidarité internationale françaises.

www.crid.asso.fr


Le CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement)


Le CCFD, première ONG de développement française, soutient les projets d'associations des pays où il intervient, au profit des populations les plus vulnérables. Les acteurs locaux sont en effet les mieux placés pour agir dans leur contexte. Avec un réseau de 15.000 bénévoles en France, le CCFD mène également un travail d'éducation au développement afin de sensibiliser l'opinion aux réalités internationales, et de plaidoyer vis-à-vis des décideurs.

www.ccfd.asso.fr


Le CFSI (Comité français pour la Solidarité Internationale)


Association reconnue d’utilité publique créée en 1960, le CFSI est une ONG de développement regroupant 26 organisations membres engagées sur le terrain pour lutter contre la faim et la pauvreté. Complétant son engagement international par une action
en France et en Europe, le CFSI informe l'opinion publique sur la persistance de
la faim et les causes de la pauvreté et fait entendre la voix des plus faibles auprès
des institutions publiques.

www.cfsi.asso.fr


La Fédération Artisans du Monde


Depuis 30 ans, Artisans du Monde construit avec ses partenaires du Sud une économie solidaire au service du développement durable.

Réseau de distribution, associatif et militant, Artisans du Monde défend l'idée d'un commerce équitable à trois dimensions : économique, éducative et politique. Ses moyens d'action sont la vente de produits du commerce équitable, l'éducation des consommateurs, des campagnes d'opinion publique et des actions de plaidoyer.

www.artisansdumonde.org


Peuples Solidaires


Peuples Solidaires est une association de solidarité internationale qui fédère 70 groupes locaux, 300 adhérents individuels et plus de 9000 signataires des Appels Urgents (campagnes de lettres pour la défense des droits économiques, sociaux et culturels). Ses moyens d’actions sont les Appels Urgents, le partenariat avec les organisations du sud, l’éducation à la citoyenneté internationale et les campagnes de plaidoyer.

www.peuples-solidaires.org


1 Centre de Recherche et d’Informations pour le Développement

2 Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement

3 Comité Français pour la Solidarité Internationale

4 Dans le cadre du bilan de santé, la Commission européenne a fait part de ses intentions de mettre fin aux quotas laitiers d’ici 2015 car selon elle, ils ne permettent pas de répondre aux besoins des marchés.

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 13:52

Le film ''Nos enfants nous accuseront'', réalisé par Jean-Paul Jaud sera projeté à l'AltiCiné de Montargis le 14 décembre à 18h en présence du réalisateur.


Le documentaire ''Nos enfants nous accuseront'', réalisé par Jean-Paul Jaud, est sorti le 5 novembre dans les salles de cinéma.


Ce documentaire entend dénoncer l'empoisonnement des campagnes par la chimie agricole et les dégâts qu'elle occasionne sur la santé publique, notamment celle des enfants. Chaque année en Europe 100000 enfants meurent de maladies causées par l'environnement et chaque année en France, on constate une augmentation de 1,1% des cancers chez les enfants, souligne le documentaire. En France, l’incidence du cancer a augmenté de 93% en 25 ans chez l’homme. Les différents intervenants du film, enfants, parents, enseignants, soignants, journalistes, paysans, élus, scientifiques, chercheurs, livrent leurs sensations, leurs analyses, leurs angoisses, leur colère, le fruit de leurs travaux à la caméra. Chacun raconte son expérience, dénonce les abus, pose les problèmes, mais tous proposeront des solutions, à condition que les différents organes de décision prennent leurs responsabilités.


Dans un petit village français au pied des Cévennes, le Maire de Barjac à décidé de faire face et de réagir en décidant de faire passer la cantine scolaire en Bio. Ici comme ailleurs la pollution est confrontée aux angoisses contre la pollution industrielle, aux dangers de la pollution agro-chimique. Ici commence un combat contre une logique qui pourrait devenir irréversible. Un combat pour que demain nos enfants ne nous accusent pas.



Extraits du texte publié sur le site: www.nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com/



"La vie d'un truc" ou "l'histoire d'un machin" ce sont les traductions possible de "The story of stuff" le film d'Annie Leonard.


Ce document d'une vingtaine de minutes nous rappelle le cycle de vie de tous ces objets que l'on consomme au quotidien sans vraiment savoir d'où ils viennent et ou ils vont. Annie Léonard explique d'une façon ludique et sérieuse comment fonctionne l’économie globale matérialiste et ses conséquences sur l’économie, l’environnement et la santé.
"Pour Un Monde Durable" vous propose la Version Française de Story Of Stuff.
Accrochez vous, ça va vite mais c'est passionnant !


Article provenant du site: www.pourunmondedurable.blogspot.com/2008/06/la-vie-dun-truc.html



Le film sur l'AlterTour 2008


En juillet 2007, Dominique, cycliste amateur et écologiste, rêve d’un tour de France où les participants ne seraient pas en compétition, mais s’entraideraient, et dans lequel le dopage n’aurait aucune raison d’être. Six mois plus tard, le circuit avec ses vingt-six étapes et autant de comités locaux d’organisation, sur une boucle d’environ trois mille kilomètres autour du Massif Central, est prêt à accueillir cet autre tour de France. Et le 4 juillet 2008, en même temps que le Tour de France terni par les scandales de dopage, « l’Altertour de la Biodiversité Cultivée pour une Planète Non-dopée » prend le départ. Départ : Cendras ; Arrivée : Villeneuve-lès-Maguelone.

Il attire des jeunes et des moins jeunes de tous les coins de la France et même d’Ecosse, d’Angleterre, d’Allemagne, de Pologne, des Etats-Unis et du Burkina Faso. En pédalant, les cyclistes découvrent ensemble le plaisir et les bienfaits du sport sans compétition, et celui du « dopage » par les rencontres, les fêtes, les discussions, une nourriture saine et goûteuse, l’humour et l’esprit de solidarité.

On revient sur terre nous offre les images d'une France parcourue à bicyclette le long de petites routes, de chemins de halage, à travers des forêts, des champs, des villages, et quelques villes. Il montre des femmes et des hommes, cyclistes et organisateurs d’étapes, ainsi que leurs expressions, leurs paysages, leurs constructions, ce qu'ils aiment manger et boire, tout ce qui les fait vivre, leurs rêves, leurs luttes, leurs exploits. Au cours des conversations qui agrémentent le pédalage et les repas, les participants découvrent les points communs qui les unissent dans leur recherche d’un mode de vie plus en harmonie avec la nature, plus sobre, plus modeste et plus heureux que celui que le modèle économique prédateur leur offre.

On revient sur terre rend hommage à ceux et celles qui s’engagent dans des alternatives (agro-écologie, permaculture, éco-construction), qui créent et résistent, qui luttent contre le réchauffement climatique et les inégalités sociales et qui bousculent les politiques. Plus qu'une retranscription en image d'un événement itinérant, On revient sur terre est le témoignage d'une France en mutation en ce début du troisième millénaire, marqué par des problèmes climatiques et énergétiques sans précédent.


On revient sur terre (90 minutes)
Production : Les films du réveil (2008)
Réalisation : Suzanne Körösi
Image : Emanuel Barbier et Suzanne Körösi
Montage : Katia Pereira
Trucage : Jérôme Boullonois
Mixage : Laurent Neumann


Article provenant du site: www.lesfilmsdureveil.com/presentation.html



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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 22:03

POUR UN NOËL 2008 À CONVICTIONS ! 


Noël approche, et avec lui, le casse-tête habituel des cadeaux ...


Artisans du Monde fait rimer fêtes de fin d’année avec dignité, équité et solidarité.

Jouets, instruments de musique, objets décoratifs, arts de la table, bijoux, papeterie, tous ces objets originaux et authentiques sont porteurs d’une identité et d’un savoir faire. Ils nous racontent l’histoire d’hommes et de femmes engagés pour plus de justice. Les produits Artisans du Monde
reflètent le savoir-faire et la tradition des producteurs d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Coton biologique, ivoire végétal, papier recyclé, soie, laine d’alpaga, bois, céramiques : aux matières naturelles de nos produits répondent des formes originales et actuelles. Consommateurs, devenez acteurs de changement ...



... en poussant la porte d’une boutique associative Artisans du Monde, c’est aussi une manière de vous engager pour un monde plus juste : en offrant des cadeaux qui ont du sens, des cadeaux respectueux des Droits Humains, respectueux de l’environnement et, qui replacent l’Homme au centre de l’Economie.






Artisans du Monde du Montargois

3 rue Jean Jaurès 45120 Chalette

Ouverture tous les samedis de 14h à 18h

Contact: Antoine Giffard link


• 19 décembre: Amapp du Gâtinais de 17h30 à 19h30 (Cortrat)
• 20
décembre: lycée des Barres de 10h à 18h (Nogent sur Vernisson)
• 21
décembre: place Jean Jaurès à Chalette de 8h à 18h


Artisans du Monde Orléans

237 rue de Bourgogne 45000 Orléans

Ouverture le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 10h à 19h

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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 10:55
Artisans du Monde du Montargois et Agir pour la Palestine, ensemble en faveur du respect des droits internationau vis-à-vis du peuple palestinien

Le samedi 29 novembre 2008, Artisans du Monde du Montargois et Agir pour la Palestine organisent
une journée de soutien au peuple palestinien dans le cadre de la campagne sur la Palestine de la Fédération Artisans du Monde et de la semaine contre le mur.



Le conflit israëlo-palestinien est un sujet d'actualité, comme peut en témoigner ce bref rappel historique :
1947 : l’ONU
prévoit un plan de partage: État juif 56,5% et État arabe 43,5%. Ce plan ne sera pas respecté.
1967: guerre des 6 jours. Occupation prononcée du territoire palestinien par Israël. Annexion de Jérusalem, proposition de partage de la Palestine et création de la « ligne verte ».

Après son invalidation lors des accords d'Oslo en 1993, aujourd’hui ce processus de création d'un État palestinien est au point mort. La multiplication des colonies en territoire cisjordanien (450000
colons y vivent), la construction du mur (730 km actuellement) qui morcelle la Cisjordanie, la construction d’un Grand Jérusalem risquent de rendre illusoire la création d’un État palestinien viable.

Le drame est celui des 4 millions de réfugiés palestiniens vivant depuis 40 ou 60 ans dans des camps au Liban, en Cisjordanie ou à Gaza.

Aujourd’hui les partenaires commerciaux d’Artisans du Monde en Palestine subissent constamment des violations de leurs droits fondamentaux : arrachage des oliviers pour la construction du mur,
difficultés ou impossibilité de cultiver, difficultés ou impossibilité de commercialiser l’huile d’olive principale source de revenu, utilisation de 80% des ressources en eau par les colonies. Nos partenaires nous interpellent et nous demandent de défendre le respect de ces droits.

Il est donc essentiel dans le cadre de la campagne sur la Palestine, de renforcer notre appui
économique à la paysannerie palestinienne associé à une démarche pour faire reconnaître les droits
fondamentaux et l’application du droit international.


Artisans du Monde et Agir pour la Palestine invite le public à une journée d’informations et d’animations le samedi 29 novembre 2008 de 10h à 19h à la boutique d’Artisans du Monde, 3 rue Jean Jaurès à Chalette sur Loing.

Au programme:
 16h: projection du film « Iron Wall »
 17h: discussion autour du film et sur la situation économique et sociale de la Palestine
 17h30: hommage à Mahmoud Darwish, lecture de poèmes par Chimère et Mélusine
 18h: apéro solidaire
Avec toute la journée:
 Exposition et vente d’artisanat et de produits alimentaires palestiniens
 Exposition de photos de Palestine
 Projection du film « tant qu’il y aura des oliviers »
 Librairie


Pour toute information, contactez Antoine Giffard: link


La Palestine à Orléans

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