Le Groupe des 20 (ou G20) est un forum économique qui a été créé en 1999, après la succession des crises financières dans les années 1990. Il représente les deux tiers du commerce et de la population mondiale et plus de 90 % du produit mondial brut (somme des PIB de tous les pays du monde). Les pays les plus pauvres, notamment d’Afrique, n’y sont pas représentés.
Composition du G20 :
Pays : Allemagne, Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, États-Unis,
France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie, Turquie.
Pour l’Union européenne :
Présidence de l’Union européenne et Banque centrale européenne.
Institutions de Bretton
Woods : Banque mondiale, Comité de développement du FMI et de la Banque mondiale, Comité monétaire et financier international du FMI et le Fonds monétaire
international.
Avec le discrédit croissant du G8, il s’est auto-désigné pour trouver des solutions à la crise et présider aux destinées de notre planète. Un premier sommet exceptionnel consacré à la crise financière s’est tenu à Washington les 14 et 15 novembre. En 2009, la Grande-Bretagne a pris la présidence tournante du G20, succédant ainsi au Brésil. Le prochain sommet du G20 est donc prévu le 2 avril à Londres.
Le G20 est certes plus présentable que le G8. Pour autant, il reste illégitime en tant que directoire auto-proclamé. Et il reste aussi inquiétant. En 1977, le précurseur du G8 avait créé la crise de la dette en appelant les pays pétroliers à recycler les pétrodollars et les banques à leur prêter sans trop regarder. Il avait ainsi cassé le front des pays du Sud en ralliant les pétroliers contre les plus pauvres. Il tente aujourd’hui le même coup avec les pays émergents. Et la docilité de ceux-ci dans les propositions mises au point par les occidentaux laisse craindre le pire. Le G20 est pour l’instant un camouflage du G8, toujours illégitime. L’absence de réelles décisions, les orientations de la déclaration finale du sommet de Washington et les informations qui filtrent sur les discussions préparatoires du prochain sommet montrent qu’il n’infléchira pas les orientations actuelles.
Alors que des mobilisation ont eu lieu un peu partout dans le monde (émeutes de la faim, Grèce, Italie, Islande, Antilles, le 29 janvier en France…) montrant l’indignation croissante de la population face à la situation, l’enjeu est de réussir un moment de convergence international de ces mouvements pour l’instant confiné au registre national, afin de porter les projecteurs et les revendications sur le cœur du système néolibéral. Dans ce contexte, la mobilisation à l’occasion du prochain G20 est un levier incontournable et une étape essentielle pour mettre en avant nos idées.
La mobilisation doit se construire sur deux plans :
la bataille idéologique en portant des
propositions communes dans le débat public.
la bataille de terrain en mobilisant
largement et partout dans le monde la semaine précédent le G20, du samedi 28 mars au jeudi 2 avril.
Pour préparer la mobilisation, nous pouvons nous appuyer sur le travail réalisé depuis le début de l’année au niveau européen et international.
Une rencontre s’est tenue à Paris du 9 au 11 janvier, réunissant cinquante représentants des mouvements sociaux, des syndicats, des ONG environnementales, du développement, des droits des femmes, et d’autres mouvements sociaux, venant de vingt-cinq pays. Elle a abouti une déclaration appelant notamment à une semaine d’actions partout en Europe à l’occasion du prochain G20 (pour en savoir plus : http://france.attac.org/spip.php?ar...)
Au niveau international, le forum social mondial de Belém a joué un rôle de catalyseur des différentes initiatives et débats sur les crise. Les déclarations des assemblées thématiques ont mis en l’avant le G20 de Londres comme prochain temps fort de la mobilisation internationale.
Les séminaires convergence qui se sont tenus sur la crise financière on permis d’aboutir à un appel : "Pour un nouveau système économique et social Mettons la finance à sa place !" (http://france.attac.org/spip.php?ar...). Il constitue une excellente base mobilisation et a déjà été signé par plus de 250 organisations internationales (http://www.choike.org/campaigns/lis...).
Des initiatives sont déjà en cours de préparation de préparation en Grande Bretagne et en Allemagne :
En Grande Bretagne : http://www.putpeoplefirst.org.uk/ - http://www.climatecamp.org.uk/g20 - http://www.g-20meltdown.org/index.html
En Allemagne : http://www.28maerz.de/
Mobilisation unitaire des organisations syndicales du 19 mars : en profiter pour communiquer largement le pour le 29 mars,
notamment en diffusant des tracts d’appel au cours des manifestations.
Journée de mobilisation décentralisée le
28 mars partout dans le monde.
Des actions symboliques du 29 mars au 4
avril, notamment le 1er avril pour le "poisson d’avril de la finance" ("financial fools day").
A prendre en compte : mobilisation
anti otan le 4 Avril.
réunion des dirigeants européens à Berlin le 22 février afin de préparer le sommet du G20.
Sommet européen de printemps qui doit
décider du mandat de l’UE au sommet du G20.
Rencontre des ministres des finances du
G20 le 13 mars à Londres.
Sommet du G20 le 2 avril.