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  • : Artisans du Monde du Loiret
  • : 40 ans de Commerce Équitable avec Artisans du Monde. Vente en boutique de produits alimentaires et artisanaux issus du Commerce Équitable à Montargis et Orléans.
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L'association locale

Les groupes locaux d'Artisans du Monde de Montargis et d'Orléans regroupent des bénévoles qui assurent la gestion et l'ouverture de la boutique, mais aussi des ventes extérieures pour des comités d'entreprise, des collectivités, des marchés de Noël. Pour nous, le commerce équitable doit avoir 3 dimensions :
- L’action commerciale : la vente de produits alimentaires et artisanaux, en boutique et / ou lors d’actions extérieures,
- L’action éducative : l’éducation au commerce équitable et à la consommation responsable avec l’organisation d’animations en direction des enfants (écoles primaires et collèges), des jeunes (lycées et universités), des adultes (via les comités d’entreprises ou autres),
- L’action politique : les campagnes et le plaidoyer qui consistent à faire pression sur les décideurs politiques et économiques locaux, nationaux et internationaux, en relayant et/ou en organisant des campagnes d’opinion publique, des débats, des conférences, des actions « coup de poing » dans l’optique de la défense de positions clairement définies au niveau national portant sur le droit à des Droits Economiques, Sociaux et Culturels (DESC), la souveraineté alimentaire, le droit à protéger les marchés nationaux, la régulation publique du commerce international, etc...

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Qui sommes nous ?

Dans nos boutiques, nous vendons des produits alimentaires et artisanaux issus à 100% du Commerce Equitable. Nous informons également le public sur nos produits et nos actions par le biais de conférences, débats, projections de films, bulletins d'information, stands.


Artisans du Monde du Montargois
3 rue Jean Jaurès 45120 Chalette sur Loing


Ouverture 

le jeudi jeudi de 15h à 18h

le vendredi de 15h à 20h

le samedi de 16h à 18h
Pour plus d'informations contactez

Antoine Giffard e-mail: link


Artisans du Monde Orléans

237 rue de Bourgogne 45000 Orléans


Ouverture le lundi de 14h à 19h

et du mardi au samedi de 10h à 19h

Pour plus d'informations contactez

Noëlle Lefeuvre e-mail: link

17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 22:06
Etre Gazaoui aujourd'hui

par Ziad Medoukh, Université de Gaza- Département de français,   et Centre de la Paix de Gaza
16 novembre 2009



Etre Gazaoui aujourd’hui c'est  subir une vie très difficile à tous les niveaux.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est  voir tout  paralysé dans la bande de Gaza.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est constater la disparition du sourire sur les lèvres de nos enfants.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est  voir la vie en noir et pas en rose.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est  remarquer que 80% de sa population est en chômage.

Etre Gazaoui aujourd’hui c'est  supporter une situation très délicate qui touche un million et demi d’une population civile.

Etre Gazaoui aujourd’hui c'est  subir un blocus imposé depuis plus de 3 ans par l’armée israélienne et la communauté  internationale contre des citoyens civils.


Etre Gazoui aujourd’hui c'est  supporter l’insupportable .

Etre Gazoui aujourd’hui c'est  vivre une vie anormale .

Etre Gazoui aujourd’hui c'est souffrir et souffrir et souffrir.

Etre un enfant  Gazoui aujourd’hui  c'est d’oublier les jeux, les loisirs et aller dans des classes détruites et  des écoles touchées par les bombardements israéliens .


Etre un jeune Gazoui aujourd’hui c'est perdre toutes les perspectives et tous les éléments de l’espoir .

Etre une mère Gazouite aujourd’hui c'est  travailler dur pour élever ses enfants dans des conditions très difficiles.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est  lutter contre le désespoir total qui règne dans la bande de Gaza.

Etre un paysan Gazoui aujourd’hui  c'est  ne pas avoir le droit d’aller travailler sa terre et de cultiver son espace agricole .

Etre un pêcheur Gazoui aujourd’hui c'est ne pas dépasser 400 mètres dans la plage de Gaza.

Etre une famille Gazouite aujourd’hui c'est  souffrir de coupure permanente d’électricité.

Etre  un universitaire Gazoui aujourd’hui c'est rester enfermé dans son université sans aucune chance de participer à des colloques à des séminaires à l’étranger .

Etre un étudiant Gazaoui aujourd’hui c'est être interdit d’aller poursuivre ses études à l’étranger .


Etre Gazoui aujourd’hui c'est  vivre des aides alimentaires distribuées par des organisations humanitaires .

Etre un commerçant Gazoui aujourd’hui c'est  ne pas trouver assez de produits de marchandises pour les présenter dans son magasin.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est  vivre une catastrophe humanitaire.

Etre un patient Gazaoui c'est  ne pas trouver un médicament dans les hôpitaux et les pharmacies et les centres médicaux.

Etre un malade Gazaoui c'est attendre la mort longue vu l’interdiction d’aller se soigner à l’étranger.

Etre un jeune Gazoui c'est oublier les voyages, les rencontres et l’ouverture sur le monde extérieur.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est célébrer le premier anniversaire de la dernière agression israélienne contre la population civiles de la bande de Gaza en décembre 2008/ janvier 2009.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est  défier le blocus par le recours à tous les moyens pour s’adapter avec le contexte particulier.


Etre un consommateur Gazoui aujourd’hui c'est acheter un kilo de sardine à Gaza la ville méditerranéenne   à plus de 10 euros .

Etre un consommateur Gazoui aujourd’hui  c'est  ne pas trouver beaucoup de produits alimentaires dans les marchés de Gaza , ou d’être obligé à les acheter à un prix très élevé.

Etre un citoyen Gazoui c'est  souffrir des conséquences de la division entre les différents partis politiques palestiniens .

Etre Gazoui aujourd’hui c'est  voir 20 000 habitants vivent dans des tantes après la distraction de leur maisons par l’armée israélienne et tout les matérieux de construction sont interdits d’entrer la bande de Gaza par ordre militaire israélienne .


Etre  un médecin Gazoui c'est  travailler dans des conditions difficiles dans des hôpitaux avec des appareils médicaux souvent en panne.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est vivre enfermé , isolé sans aucun contact avec le monde extérieur sauf via Internet et le téléphone.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est pas seulement souffrir de manque de l’eau mais boire de l’eau imbuvable.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est vivre à côté de ruine des maisons , des écoles, des mosquées et des bâtiments détruits par les bombardements aveugles d’une armée qui déteste la vie et la lumière.

Etre Gazoui aujourd’hui c'est voir le silence complice de la communauté internationale qui ne bouge pas pour arrêter sa souffrance.


Mais être Gazoui aujourd’hui c'est résister et  résister contre l’oubli, contre le blocus et pour un avenir meilleur .


Etre Gazoui aujourd’hui c'est  rêver car il ne reste rien pour les Gazaouis que rêver et espérer.          


Etre Gazoui aujourd’hui est de garder espoir malgré tout d’un lendemain de paix et de liberté .



CONTACTS

Dr. Ziad Medoukh

Département de français

Université Al-Aqsa. Gaza.
Palestine. PO Box 4051.

courriel : aqsafrancais@yahoo.fr

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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 21:19

Financer l 'école publique avec les deniers publics ? OUI ! Mais pas dans ces conditions !!!

 


 

D’après le Canard Enchaîné.


Pendant que le gouvernement ratiboise les effectifs des profs, Sarkozy veut imposer une réforme géniale. Il a décidé d’offrir aux expatriés la gratuité des écoles et lycées français de l’étranger. Un cadeau sympa, non ? Sauf qu’il va surtout profiter aux plus aisés, et que l’addition, pour l’Etat, s’annonce carabinée. Ces écoles, très cotées étaient jusqu’à présent payantes. Certains lycées sont des établissements publics, d’autres, privés sous contrat. En tout 160 000 élèves y sont scolarisés, dont 80 000 français. Sous la tutelle du Quai d’Orsay, chaque établissement fixe assez librement ses tarifs et ça atteint des sommets : 5 500 euros l’année à Tokyo, 6 500 à Londres, 15 000 à New York et 17 000 euros -le record- à San Francisco. Pour les expatriés modestes, un système de bourses plutôt généreux est déjà en place.


À New York, par exemple, il faut gagner moins de 65 000 euros par an pour décrocher 4 500 euros d’aide. Environ un quart des élèves français bénéficient d’une bourse. Mais pour Sarko, ce n’était pas assez. Depuis l’an dernier et à la demande express de l’Elysée, l’Etat prend en charge l’intégralité des frais de scolarité des élèves français de terminale... quels que soient les revenus des parents. Plus besoin de bourse ! A la rentrée de septembre, ce sera le tour des premières, puis des secondes l’an prochain, et ainsi de suite. " J’aurais pu commencer la gratuité par la maternelle, a expliqué Sarko, le 20 juin dernier, devant la communauté française d’Athènes. Mais j’ai voulu commencer par l’année la plus chère pour que vous puissiez constater la générosité des pouvoirs publics français.


Mais générosité pour qui ? À Londres, l’une des familles concernées par ce généreux cadeau déclare plus de 2 millions d’euros de revenus annuels. Et deux autres gagnent plus d’un million. Jusqu’alors, une partie du financement était assurée par des grandes entreprises françaises désireuses d’attirer leurs cadres vers l’étranger. Ces boites, comme Darty ou Auchan, rentrent déjà leur chéquier : pourquoi payer les frais de leurs expat’ si l’Etat régale ? Un coût qui fait boum Au Quai d’Orsay, l’Agence française de l’enseignement à l’étranger a simulé le coût de cette plaisanterie mais s’est bien gardé d’en publier le résultat. D’ici dix ans, appliquée du lycée jusqu’au CP (sans parler de la maternelle), la gratuité coûterait à l’Etat la bagatelle de 713 millions d’euros par an !


Intenable ! La vraie priorité, c’est l’ouverture de nouveaux établissements, pas la gratuité. Mais pourquoi Nicolas Sarkozy s’est lancé la dedans ? Peut-être parce qu’il se sent personnellement concerné par la question : après avoir été annoncé à New York puis à Londres, petit Louis est finalement inscrit au lycée français de Doha... Et il va falloir payer ! Auditionné par le Sénat à la fin juin, Bernard Kouchner n’a pas nié ces menus "inconvénients". Son cabinet songe d’ailleurs à couper la poire en deux : une gratuité partielle... mais toujours sans conditions de revenus. Sauf que, pour le moment, Sarko n’en veut pas. "Je tiens beaucoup à la gratuité", s’entête-t-il à chaque déclaration à l’étranger. Sans prendre le temps de préciser comment sera financée cette très généreuse gratuité !


Un honorable correspondant vivant à l’étranger me [BG] fait passer la note suivante : "C’est pour récompenser son électorat. Et si j’en crois les documents qui nous ont été répercutés par le canal de notre association (notamment les lettres du sénateur Del Picchia : interventions auprès de ministres ou explications à nos conseillers des Français de l’étranger), ils ont commencé par les terminales parce que ce sont les plus nombreux et que leurs parents, plus âgés, sont plus certainement bien votants. Le personnel expatrié s’est considérablement renouvelé et cela se sent dans les résultats des élections. A Abidjan, à la dernière présidentielle, c’était 50/50 alors que cela a toujours été droite 80/gauche 20."



De : Bernard Gensane
mardi 24 mars 2009

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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 21:32

A l'école, les réformes se suivent......et nous éloignent du réel


Les réformes  de l’enseignement




Enseignement 1960

Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 F.

Ses frais de production s’élèvent aux 4/5 du prix de vente.   

Quel est son bénéfice ?


Enseignement 1970

Un paysan vend un sac de pommes de terres pour 100F.

Ses frais de production s’élèvent aux 4/5 du prix de vente, c’est-à-dire 80F.

Quel est son bénéfice ?


Enseignement moderne 1970 (réforme de l’enseignement)

Un paysan échange un ensemble ‘P’ de pommes de terre contre un ensemble ‘M’ de pièces de monnaie.

Le cardinal de l’ensemble ‘M’ est égal à 100, et chaque élément sigma de ‘M’ vaut 1 F. 

Dessine 100 gros points représentant les éléments de l’ensemble ‘M’. 

L’ensemble ‘F’ des frais de production comprend 20 gros points de moins que l’ensemble ‘M’.


Enseignement rénové 1980

Une agriculteur vend un sac de pommes de terre pour 100 F. 

Les frais de production s’élèvent à 80 F et le bénéfice est de 20 F.

Travail demandé : Souligne les mots « pommes de terre » et discutes-en avec ton voisin.


Enseignement réformé 1990

Un peizan kapitalist privilegie sanrichi injustement de 20 F sur un sac de patat.

Analiz le tesks er recherche le fote de contenu de gramere d’ortograf de ponktuacion et ansuite di se ki tu panse de cete maniaire de sanrichir.


Enseignement assisté par ordinateur 2004

Un producteur de l’espace agricole câblé sur ADSL consulte en conversationnel une data bank qui display le day-rate de la patate. 

Il load son progiciel SAP/R3 de computation fiable et détermine le cash flow sur écran pitch 0.25 mm Energy Star.

Dessine-moi avec ton mulot le contour 3D du sac de pommes de terre, puis logue toi au réseau Arpanot  (Deep Blue Potatoes).

Via le SDH boucle 4.5, extraire de MIE le graphe des patates.

Travail demandé : Respecte-t-il ainsi la norme ANSI, ISO, EIAN, CCITT, AAL ?


Enseignement 2020

Qu’est-ce qu’un paysan ?


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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 22:25



A méditer…


Un prof de philo se présente devant la classe avec une série d'objets inhabituels qu'il pose sur son pupitre, face à ses étudiants.


Le silence intrigué de l'assistance étant acquis, le prof prend un grand bocal et commence par le remplir jusqu'au bord supérieur de pierres d'un diamètre situé entre 6 et 7 cm.


Cela une fois terminé, il demande à la classe si le bocal est rempli. Les élèves répondent que oui.


Le prof prend alors un sachet rempli de gravillons et le verse dans le bocal.

Il agite le tout, pour égaliser, et voila que le gravier remplit tous les espaces encore vides.

Après avoir complété cette manipulation, le prof demande encore une fois si le bocal est maintenant bien rempli. La classe répond, hilare et intriguée, que oui.


Le prof se saisit alors d'un petit sac de sable et en verse le contenu dans le bocal.

Évidemment, le sable se fraie un passage dans les interstices qui sont encore disponibles, au grand contentement de la classe.


"Voyez-vous" dit le prof en s'adressant à ses étudiants "j'aimerais que vous compariez ceci à votre propre existence.


• Les grosses pierres représentent les choses véritablement importantes, comme la famille, le couple, la santé, les enfants.

Ces choses qui font que même si vous perdez tout le reste, votre vie n'en demeurera pas moins remplie.


Les gravillons représentent, quant à eux, les choses qui sont importantes, mais non essentielles, comme le travail, la maison, la voiture.


Enfin, les grains de sable peuvent être comparés aux choses sans importance.

Si vous commencez par mettre le sable dans le bocal, il ne restera plus assez d'espace pour le gravier ou les pierres.


Il en va de même avec votre vie: si vous gaspillez votre disponibilité et votre énergie pour les petites choses, il ne vous restera jamais assez ni de temps, ni de place pour ce qui est essentiel à votre bonheur.


Jouez avec vos enfants, prenez le temps d'être à l'écoute de votre santé, sortez avec votre conjoint, parlez avec vos parents.


Il y aura toujours du temps pour réparer l'aspirateur, pour finir un dossier ou laver la voiture.

Soignez les grandes pierres en tout premier lieu, ce sont les choses qui comptent vraiment.

Le reste n'est que sable qui s'écoule entre vos doigts".

Jusqu'ici, tout va bien:"comme il a raison, comme ce discours est pertinent et élégant, etc."


Mais soudain, voila qu'un étudiant se lève.

Il s'approche du pupitre du maître et saisit le bocal, dont chacun s'accordait à dire qu'il était cette fois véritablement totalement rempli. L'étudiant prend un verre de pastis devant tout le monde et en verse tout le contenu dans le bocal.


Ainsi, le liquide se disperse harmonieusement dans les espaces qui, à l'évidence, existaient encore dans le fameux bocal.


MORALITÉ:

Aussi remplie que soit ton existence, il y aura toujours de la place pour l'apéro !!!

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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 22:21



Le Président  et le Ministre,

LE PRESIDENT
Entrez-donc mon ami et venez prendre place
Afin de me conter ce qui vous embarrasse
La réforme est lancée, elle avance à grands pas
Mais je vois bien qu’à tous celle-ci ne plait pas.
Aussi voudrais-je entendre de votre propre bouche
Pourquoi les enseignants prennent ainsi la mouche.

LE MINISTRE
Mon bienfaiteur et Prince ne vous alarmez point
Voyez comme en ces temps je sais rester serein.
J’ai fait ce qu’il fallait et fait preuve d’audace

LE PRESIDENT
Allez contez moi donc je ne tiens plus en place !

LE MINISTRE
J’ai d’abord pour vous plaire modifié les programmes
Pour faire des élèves des besogneux sans âme.
Ils se feront gaver du matin jusqu'au soir
Et n’auront plus de sens à donner au savoir ;
Voilà qui nous fera des citoyens dociles
Qui ne s’attacheront qu’à des choses futiles.

LE PRESIDENT
Fort bien, les programmes sont un bel artifice
Pour manœuvrer les gens non sans quelque malice.
Voyez ce que je fis pour prendre le pouvoir
Promettant des réformes, n’en disant que très peu,
Pour qu’une fois reçu l’aval des isoloirs
Je puisse me sentir libre et faire ce que je veux !
Mais veuillez donc poursuivre votre plan de disgrâce
Car je veux tout savoir !

LE MINISTRE
Voilà ce qui se passe :
Je commence par rayer en trois ans les RASED
Et pour tromper les gens sur le maintien de l’aide
Je laisse aux enseignants l’entière liberté
De s’occuper tous seuls de la difficulté.
Ils auront pour cela comme unique bagage
La chance de pouvoir faire quelques journées de stage !
J’ai enlevé deux heures d’école par semaine
Mais évidemment pas pour ceux qui mal apprennent :
On dit la journée de trop longue durée
Qu’il faudrait réformer notre calendrier
Et moi je vous dis qu’il en faut d’avantage
Et qu’il faut les forcer même jusqu’au gavage !

LE PRESIDENT
C’est à n’en point douter une idée fort plaisante,
Le mérite sera la seule valeur payante !

LE MINISTRE
Pour ceux qui veulent apprendre de maître le métier
Je les envoie le faire à l’université.
Voyez l’inanité d’une bonne formation
Nous qui n’avons besoin que d’agents et de pions !
Cela vous plait-il ?

LE  PRESIDENT
Assurément je pense,
Mon humeur est ravie et elle est d’importance
Car c’est elle qui règle le cours de mes pensées
Qui font toujours écho à l’actualité.
Mon caprice me met dans des emportements,
J’ai des mots qui ne sont plus ceux d’un Président,
Je flatte ce qu’il faut des instincts les plus bas,
Parle plus en mon nom qu’en tant que chef d’état,
Sur toutes mes idées je veux qu’on légifère
Et ne supporte pas qu’on m’empêche de le faire.
Des médias je me sers et grâce à mon emprise
Ils me suivent au mieux dans toutes mes entreprises,
Enfin, si j’utilise les services de la presse
C’est parce qu’aux yeux de tous il faut que je paraisse.
Mais contez-moi encore votre train de mesures.


LE MINISTRE
De l’école en danger j’augmente la fêlure :
Il existe des classes que l’Europe nous envie
Accueillant les plus jeunes des enfants du pays.
Il serait opportun de les faire disparaître
Pour affecter ailleurs ce réservoir de maîtres
Qui ne font de leur temps que des couches changer
Et ne connaissent point les joies de la dictée.
Des enseignants en moins réduiraient nos dépenses
Et il n’y aurait plus de maternelles en France !
Afin de remplacer les absences des maîtres
Avec tous ceux qui veulent, une agence va naître.
Si celui qui remplace se trouve être plombier,
La chaudière de l’école il pourra réparer,
S’il est mécanicien et connaît son affaire
Les voitures des collègues il pourra bien refaire,
Et si par de la chance il se trouve enseignant
Il pourra prendre en charge d’une classe les enfants !

LE PRESIDENT
Je reconnais bien là votre astuce admirable
Et votre esprit retors qui ne se sent coupable !
Cette école qui veut faire des citoyens
Il faut qu’à l’avenir elle n’en fasse rien !
Œuvrez donc mon ami, la tâche n’est pas mince
Car c’est l’éducation qui menace les Princes !!!!

De la philo à méditer...

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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 22:17














Nous y sommes 
 
Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes. 
Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance. 
Nous avons chanté, dansé. 

Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine. 
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés. 


On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.


Franchement on s'est marrés. 
Franchement on a bien profité. 
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes. 
Mais nous y sommes. A la Troisième Révolution. 
Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie. 


« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. 


Oui. On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. 
La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau. 


Son ultimatum est clair et sans pitié : 
Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse). 

Sauvez-moi, ou crevez avec moi. Evidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux. D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance. 


Peine perdue. Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais. Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille ˆrécupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés). 
S'efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde. Colossal programme que celui de la Troisième Révolution. 


Pas d'échappatoire, allons-y. Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. 

Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible. 
A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut être. 
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution. 
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.


Fred Vargas 
Archéologue et écrivain

Le président et le ministre

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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 21:23

Comment les médias occidentaux gèrent-ils le conflit israélo-palestinien ?


11 règles que chacun doit avoir à l'esprit lorsqu'il regarde le journal télévisé, écoute la radio, lit le journal. Tout deviendra simple.


• Règle numéro 1 : Au Proche Orient, ce sont toujours les arabes quiattaquent les premiers et c'est toujours Israël qui se défend. Cela s'appelle des représailles.


Règle numéro 2 : Les arabes, Palestiniens ou Libanais n'ont pas le droit de tuer des civils de l'autre camp. Cela s'appelle du terrorisme.


Règle numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s'appelle de la légitime défense.


Règle numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l'appellent à la retenue. Cela s'appelle la réaction de la communauté internationale.


Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n'ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépassent pas trois soldats.


Règle numéro 6 : Les Israéliens ont le droit d'enlever autant de Palestiniens qu'ils le souhaitent (environ 10000 prisonniers à ce jours dont près de 300 enfants). Il n'y a aucune limite et n'ont besoin d'apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique "terroriste".


Règle numéro 7 : Quand vous dites "Hezbollah", il faut toujours rajouter l'expression « soutenu par la Syrie et l'Iran ».


Règle numéro 8 : Quand vous dites "Israël", il ne faut surtout pas rajouter après : « soutenu par les Etats-Unis, la France et l'Europe », car on pourrait croire qu'il s'agit d'un conflit déséquilibré.


Règle numéro 9 : Ne jamais parler de "Territoires occupés ", ni de résolutions de l'ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l'auditeur de France Info.


Règle numéro 10 : Les israéliens parlent mieux le français que les arabes. C'est ce qui explique qu'on leur donne, ainsi qu'à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s'appelle de la neutralité journalistique.


Règle numéro 11 : Si vous n'êtes pas d'accord avec ses règles ou si vous trouvez qu'elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c'est que vous êtes un dangereux antisémite.


Paru dans Politis, juillet 2006 (Bloc-notes de Bernard Langlois)

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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 20:43

SOMNIEM


Somnieu


És clar que sí, somniem contantment, sempre

Espereu massa

Es clar que sí, hem après a esperar i ho esperem tot

Voleu massa

És clar que sí, volem massa, més, tot.

Teniu massa pressa

Sí, és clar que sí, caminar, arribar, recomençar.


Somnieu

Sí, inevitablement, el somni d’avui com possibilitat del demà.

Espereu massa

Es clar que sí, i no ens fa vergonya ésser esclaus de l’esperança

Voleu massa

És clar que sí, és el nostre dret rabiós, i encara més el nostre deure.

Exigiu

És clar que sí, apassionadament o amb tristesa.

I tanmateix


i tanmateix millor així,

millor un poble que es mou,

encara que a vegades precipitat,

encara que a vegades massa prudent,

encara que a vegades brut, baix, rastrer,

encara que a vegades sublim,

millor així, amb tota la seva condició humana, estranya y senzilla

millor així, que no un ramat de xais sotmès al càlcul dels ordenadors d’interessos,

per això que ningú no s’avergonyeixi de dir, que ningú no s’qvergonyeixi de cridar,

somniem, sí, constantment, somniem sense límits en els somnis, somniem fins lo inimaginat.


Somniem sempre,

i ho esperem tot, hem après l’art d’esperar, aquest art d’esperar en nits

interminables d’impotència, sabem esperar i ho esperem tot, tot,

i ho volem tot, volem l’impossible per arribar al possible,

volem el possible per arribar a l’impossible,

millor així, tots ho sabeu

encara que a vegades precipitats,

encara que a vegades bruts, baixos, rastrers,

millor així, amb tota la condició humana, estranya i senzilla,

millor així, que no un ramat de xais sotmès al càlcul dels ordenadors d’interessos.


Somnieu

És clar que sí, somniem constantment, somniem sempre.

Si ens dieu Espereu massa

Es clar que sí, hem après a esperar i ho esperem tot.

Si ens dieu Voleu massa

És clar que sí, volem massa, més, tot.

Si ens dieu Teniu massa pressa

Sí, és clar que sí! caminar, arribar, recomençar, sí, tenim pressa.


Lluis Llach. Somniem. 1978-1979


 

Lluís Llach i Grande, dit Lluís Llach, est un chanteur catalan né le 7 mai 1948 à Gérone en Catalogne (Espagne). Il a fait partie du groupe les Setze Jutges et on le considère comme un des chefs de file de la Nova Cançó (Nouvelle Chanson catalane). En tant qu'artiste engagé avec sa culture il a été un référent musical, mais aussi intellectuel, pour trois générations.

Second fils d'un médecin de village d'une famille de propriétaire terriens et d'une mère qui avait été éduquée dans les écoles de la bourgeoisie barcelonaise. C'est d'ailleurs sa mère qui initie les deux frères à la musique sur sa propre guitare. Puis vient le piano. Il compose ses premières mélodies vers ses six ou sept ans, mais pour la première vraie chanson il faut attendre 1965, Que feliç era, mare, dont il écrit la musique sur des paroles de son frère.


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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 20:36

SOMNIEM


Nous rêvons

Vous rêvez


Oui, bien sûr, nous rêvons constamment, toujours.

Vous espérez trop avoir

Oui, bien sûr, nous avons appris à attendre et nous espérons tout avoir.

Vous en voulez trop

Oui, bien sûr, nous en voulons trop, et plus encore, tout.

Vous êtes trop pressés

Oui, oui, bien sûr que oui, marcher, arriver, recommencer.


Vous rêvez

Oui, inévitablement, le rêve d’aujourd’hui comme possibilité du lendemain.

Vous espérez trop avoir

Oui, bien sûr, et nous n’avons pas honte d’être des esclaves de l’espoir.

Vous en voulez trop

Oui, bien sûr, c’est notre droit le plus enragé, et encore plus notre devoir.

Vous exigez

Oui, bien sûr, passionnément ou avec mélancolie.

Et malgré tout


et malgré tout il vaut mieux ainsi,

mieux vaut un peuple qui bouge,

bien que parfois avec précipitation,

bien que parfois trop prudent,

bien que parfois sale, veule, gueux,

bien que parfois sublime,

mieux vaut ainsi, avec toute sa condition humaine, étrange et simple

mieux vaut ainsi, plutôt qu’ un troupeau d’agneaux soumis au calcul des gestionnaires d’intérêts,

par conséquent que personne n’ait honte de dire, que personne n’ait honte de crier,

nous rêvons, oui, constamment, nous rêvons sans limites dans nos rêves, nous rêvons jusq’au bout de l’inimaginé.


Nous rêvons toujours,

et nous nous attendons à tout avoir, nous avons appris l’art d’attendre, cet art d’espérer plongés

dans d’interminables nuits d’impuissance,

nous savons attendre et nous nous attendons à tout avoir, tout.

et nous voulons tout, nous voulons l’impossible pour arriver au possible,

nous voulons le possible pour arriver à l’impossible,

mieux vaut ainsi, vous le savez tous

bien que parfois empressés,

bien que parfois sales, veules, gueux,

mieux vaut ainsi, avec toute notre condition humaine, étrange et simple,

mieux vaut ainsi, plutôt qu’un troupeau d’agneaux soumis au calcul des gestionnaires d’intérêts.


Vous rêvez

Oui, bien sûr, nous rêvons constamment, nous rêvons toujours.

Si vous nous dîtes Vous espérez trop avoir

Vous avez bien raison, nous avons appris à attendre et nous espérons tout avoir.

Si vous nous dîtes Vous en voulez trop

Vous avez bien raison, nous en voulons trop, et plus encore, tout.

Si vous nous dîtes Vous êtes trop pressés

Oui, Oui, bien sûr que oui! marcher, arriver, recommencer, oui, nous sommes pressés.


Lluis Llach. Somniem. 1978-1979



Lluís Llach i Grande, dit Lluís Llach, est un chanteur catalan né le 7 mai 1948 à Gérone en Catalogne (Espagne). Il a fait partie du groupe les Setze Jutges et on le considère comme un des chefs de file de la Nova Cançó (Nouvelle Chanson catalane). En tant qu'artiste engagé avec sa culture il a été un référent musical, mais aussi intellectuel, pour trois générations. Second fils d'un médecin de village d'une famille de propriétaire terriens et d'une mère qui avait été éduquée dans les écoles de la bourgeoisie barcelonaise. C'est d'ailleurs sa mère qui initie les deux frères à la musique sur sa propre guitare. Puis vient le piano. Il compose ses premières mélodies vers ses six ou sept ans, mais pour la première vraie chanson il faut attendre 1965, Que feliç era, mare, dont il écrit la musique sur des paroles de son frère (sources: wikipédia)


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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 20:28

Article 35 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 24 juin 1793


• Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.


Article 23 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10 decembre 1948


• Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.

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